International Teaching Forum, 5ème édition
Le colloque International Teaching Forum est une conférence scientifique, organisée par l’Université Clermont Auvergne (France), l’Université Normale de Shanghai (SHNU – Chine) et Utah Valley University (UVU – Etats-Unis). La thématique récurrente de la conférence est de porter un regard réflexif sur les innovations pédagogiques dans l’enseignement supérieur. Sont examinées les questions relatives aux enjeux, aux apports et aux limites des innovations pédagogiques, en prenant appui sur des expérimentations conduites plus particulièrement dans le domaine des sciences de l’information et de la communication et des sciences de gestion.
L’édition 2021 du colloque prend appui sur la situation actuelle et propose de questionner l’évolution de l’internationalisation des étudiants dans l’enseignement supérieur en contexte de crise.
Alors que les entreprises montrent un intérêt grandissant pour les étudiants qui ont eu des expériences internationales (études, stages, césure, etc.), la crise sanitaire liée à la COVID-19 a amené à se questionner sur les nouvelles formes qui peuvent accompagner l’internationalisation du cursus des jeunes diplômés. Parmi elles, les mobilités hybrides et les activités d’internationalisation à la maison sont amenées à se développer dans les prochaines années, mais pas seulement.
Dans cette nouvelle édition de l’International Teaching Forum, nous souhaitons examiner comment les établissements d’enseignement supérieur s’inscrivent dans cette démarche afin d’en dégager les facteurs de succès, mais aussi d’en identifier les points d’attention. Nous souhaitons également comprendre comment les étudiants et les entreprises réagissent à ces nouveaux dispositifs. La manière dont ces pratiques accompagnent le développement de compétences interculturelles des étudiants, ainsi que la création de lien social, seront également étudiées, faisant ainsi suite à la précédente édition de la conférence organisée à Clermont-Ferrand en 2019.
LES AXES DE REFLEXION DE LA 5 EME EDITION DU COLLOQUE INTERNATIONAL TEACHING FORUM
Les expériences de mobilité à l’étranger constituent des occasions formidables pour un étudiant de développer une sensibilité interculturelle propice à l’apprentissage de compétences transversales valorisées par les employeurs. Or, la crise sanitaire liée à la COVID-19 a conduit à la paralysie de la mobilité internationale en 2020. Les étudiants désireux de réaliser un semestre d’études, un stage ou une année de césure à l’étranger en ont été les victimes. Et l’on peut penser que cette crise aura un impact sur la mobilité de ces jeunes de manière durable car de nouvelles réticences peuvent apparaître (chez les étudiants et/ou leurs parents) et de nouvelles vagues de pandémie ne peuvent être exclues.
Pour conserver ce que les étudiants apprennent en partant à l’étranger, des solutions alternatives sont imaginées par les établissements et les enseignants, mixant mobilité hybride et internationalisation à la maison. Ces nouvelles formes de mobilité, loin d’être des pis-aller, présentent notamment deux avantages importants : elles permettent une meilleure préparation au séjour à l’étranger tout en favorisant l’inclusion des étudiants vulnérables.
Que l’on parle de mobilité hybride ou d’internationalisation à la maison, les étudiants s’engagent dans un processus de développement de compétences transversales interculturelles valorisées par le marché du travail. Les mobilités hybrides « associent des activités virtuelles en lien avec la mobilité, comme l’apprentissage à distance organisé par l’établissement d’accueil, avec une mobilité physique à l’étranger » . L’internationalisation à la maison consiste à mobiliser des approches pédagogiques diversifiées dans l’université d’origine afin de sensibiliser les étudiants à l’interaction avec des cultures variées. Elles peuvent prendre la forme d’un projet réalisé entre étudiants internationaux et étudiants locaux, ou d’un cours dispensé par un professeur étranger avec une approche pédagogique à laquelle les étudiants ne sont pas habitués. Ces activités existent déjà dans de nombreux établissements, mais jusqu’ici on les identifiait rarement comme complémentaires à la mobilité physique.
Lors de la 5ème édition du International Teaching Forum, on examinera comment les établissements d’enseignement supérieur repensent le processus d’internationalisation de leurs étudiants afin d’en dégager les facteurs de succès, mais également d’en identifier les points d’attention.
Voici quelques questions auxquelles pourront répondre les contributions, non exclusives d’autres propositions autour du thème général de l’internationalisation des étudiants :
– Face à l’immobilité des étudiants en 2021, quelles stratégies de substitution ont déployé les établissements d’enseignement supérieur pour compenser le séjour non réalisé ?
– Quels résultats ont été observés sur le développement de compétences interculturelles et la création de lien social ?
– De quelle(s) manière(s) le contexte actuel (sanitaire, écologique, etc.) a-t-il modifié les pratiques pédagogiques des enseignants désireux d’internationaliser le parcours de leurs étudiants ?
– En quoi ces nouvelles pratiques d’internationalisation des étudiants reconfigurent le rôle de l’enseignant ? Devient-il davantage médiateur, par exemple ?
– Comment mesurer le développement de compétences interculturelle lors de mobilités hybrides ou d’activités d’internationalisation à la maison ?
– Développe-t-on autant de compétences interculturelles lors de ces expériences que lors de mobilités entièrement réalisées à l’étranger ?
– Est-ce que ces nouveaux dispositifs d’internationalisation sont propices au développement de nouvelles compétences ?
– Quelle est la réaction des étudiants face aux mobilités hybrides ou aux activités d’internationalisation à la maison ? Ont-ils des freins ?
– Alors que ces alternatives à la mobilité traditionnelle favorisent l’inclusion des étudiants vulnérables dans un projet international, comment réagissent ces derniers à ces dispositifs ?
– Que pensent les entreprises des mobilités hybrides et des activités d’internationalisation à la maison ? Leur accordent-elles la même valeur que des mobilités totalement réalisées à l’étranger ?
Modalités d’organisation du colloque :
Le colloque aura lieu du 8 au 10 décembre 2021. Étant donné le manque de visibilité sur les conditions de voyage à l’automne, une conférence hybride est proposée. Si la situation sanitaire le permet, le colloque sera organisé pour partie en présentiel : l’UCA (à Clermont-Ferrand, en France) et la SHNU (à Shanghai, en Chine) accueilleront physiquement pendant une journée des contributeurs. Et le colloque sera également organisé pour partie à distance sur une plateforme dédiée à cet usage, afin de permettre les contributions de ceux qui ne peuvent se déplacer et afin de favoriser des discussions internationales entre participants.
La langue principale du colloque sera l’anglais, mais des sessions seront également organisées en français, en chinois et en espagnol.
Modalités de soumission des propositions et calendrier :
Les auteurs intéressés sont invités à soumettre un résumé de 1 à 2 pages avant le 30 mai 2021. Dans le résumé, l’auteur exposera clairement sa problématique, le corpus mobilisé (théorique et empirique) et les principaux résultats obtenus ou attendus. Il montrera la manière dont sa contribution s’inscrit dans l’un des axes de réflexion du colloque. Les contributions sont attendues en anglais, en français, en chinois et en espagnol.
Les propositions seront envoyées à : itf2021.lcc@uca.fr Toute question peut également être envoyée à cette adresse mail.