Université Ziane Achour de Djelfa (Algérie)
Les mesures de distanciation sociale enclenchées dans le cadre de la lutte contre le COVID-19, le gel de toutes formes d’enseignement et d’apprentissage en présentiel, la ressuscitation des plateformes d’enseignement à distance (Web 2.0, Moodle, Mooc, téléconférences, etc.), conjugués à la prolifération des nouvelles technologies multimédias, nous invitent, plus que jamais, à réfléchir sur la capacité des étudiants et des enseignants à s’adapter à cette conjoncture, aux nouvelles techniques qu’elle mobilise et aux nouveaux dispositifs d’apprentissage mis à pieds. Il n’est pas inintéressant de rappeler que ces nouvelles formes d’apprentissage connues sous le nom de E-Learning tirent leur attrait du fait de pouvoir apprendre à son rythme sur son ordinateur, tablette ou smartphone. L’apprenant, responsable des objectifs de son apprentissage, se voit développer une autonomie cognitive qui repose sur le principe d’«apprendre à apprendre»; elle constitue à la fois «un but et un moyen d’acquérir une capacité à communiquer et à apprendre seul. L’apprenant apprend, personne ne peut le faire à sa place et le professeur doit résister à cette tentation. Il n’est qu’une aide à l’apprentissage.» (M-J. Barbot, 2000, p.21). Aussi, l’autonomie de l’apprenant devient-elle au centre de la recherche en didactique des langues en ce sens qu’elle vise à préparer les apprenants à la communication interculturelle et interlinguistique en leur fournissant les outils pour une meilleure compréhension d’eux-mêmes en tant qu’apprenants, du processus d’apprentissage et des facteurs qui entrent en jeu dans la communication (Camilleri, 2002).
Loin d’être nouvelle, la notion d’autonomie constitue déjà la ligne directrice des curricula de langues à tous les niveaux et dans le monde entier. Le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL, 2001) insiste sur l’autonomisation des apprenants et introduit deux autres notions corollaires : la co-évaluation et l’autoévaluation. Dans ce sillage, les pratiques enseignantes doivent indubitablement être en accord avec ces nouveaux environnements d’apprentissage où l’autonomie de l’apprenant est indissociablement liée à celle de l’enseignant. Le ministère algérien de l’enseignement supérieur accorde une place prépondérante aux nouveaux dispositifs d’apprentissage favorisant une autonomisation des différents acteurs impliqués; il s’agit principalement de la plateforme d’enseignement à distance Moodle présente déjà dans tous les websites des universités algériennes. Cette plateforme offre un accès gratuit aux contenus d’enseignement, de la simple mise en ligne des cours à la visioconférence à travers des salles virtuelles. Les nombreuses fonctionnalités dont elle dispose misent sur la capacité des étudiants et aussi des enseignants à s’adapter à cette nouvelle forme du e-learning dans un paysage mouvant où les modalités classiques de l’enseignement et de l’apprentissage ne sont plus au goût du jour au sein de la communauté universitaire.
Ce e-colloque se propose de réunir chercheurs, doctorants et praticiens autour de la question de l’autonomie de l’apprentissage des langues, des représentations des étudiants et des enseignants sur l’apprentissage en autonomie, des contraintes institutionnelles auxquelles se heurte l’autonomisation, des nouveaux dispositifs d’apprentissage à distance et des limites de leur mise en œuvre.
Les travaux du colloque se déroulement via la plateforme Google Meet.
Langues de communication : français et anglais
Les propositions de communication sont à envoyer à l’adresse suivante :
elearningcolloque@gmail.com
Elles doivent comporter :
Il ne sera répondu qu’aux propositions de communications retenues
Les actes du colloque seront publiés au numéro 3 de la Revue Didaskein, Revue internationale des Sciences du langage, de Didactique et de Littérature.
Source : Calenda, publié le lundi 08 février 2021.