Organisé par l’équipe Dynadiv (E A 4428) , Université de Tours
L’idée directrice de ce colloque international est de porter collectivement un regard rétrospectif sur l’histoire récente de l’enseignement/apprentissage des langues en Europe, en partant de diverses réceptions, par des acteurs de terrain, des politiques didactico-linguistiques émanant du Conseil de l’Europe (CoE). On choisira de se centrer en particulier sur le « tournant » des années 1980-1990 au cours desquelles se solidifie l’orientation communicative et s’élaborent les grandes lignes du Cadre européen commun de référence pour les langues (cette périodisation n’excluant aucunement des incursions dans des périodes antérieures). Des réceptions enthousiastes aux résistances et conflits de valeurs (avec toute une palette d’options entre), il s’agira d’explorer cette histoire à partir de témoignages, sollicités ou non, d’enseignants « récepteurs », mais aussi des « producteurs » (notamment chercheurs, mais aussi formateurs ou éditeurs) de ces politiques. L’ambition de ce travail partant de la/ des mémoire(s) des témoins (et de celles et ceux la recueillant) est de mieux comprendre ce que ce moment historique a pu changer dans le métier d’enseignant de langue, dans sa manière de l’exercer, de le percevoir, de le vivre, etc., et ce dans différents contextes d’enseignement/apprentissage des langues, dans différentes aires géographiques, afin de contraster ces réceptions.
La consolidation de la construction européenne par des politiques éducatives en matière d’enseignement/apprentissages des langues se poursuivant, il y a des enjeux sociaux importants à faire cette histoire, tant que la mémoire est toujours vive : pour penser et éclairer les politiques et didactiques actuelles, ce projet vise à prendre le temps, avec les acteurs, de porter un regard réflexif rétrospectif sur ce qui s’est passé, pour en tirer des enseignements pour l’avenir, et (peut-être?) essayer de ne pas reproduire certaines erreurs, mais aussi identifier certaines dynamiques historiques positives.
Ancrée en didactique des langues, sans exclusion d’autres disciplines contributives (histoire, sociolinguistique, sociologie, philosophie, etc.), l’originalité de l’approche proposée ici tient à plusieurs aspects :