Bi-annuelles, les « Rencontres dialogiques » sont un moment d’échanges de points de vue autour de questions vives en éducation.
À chaque rencontre, deux invités – l’un représentant « le terrain » au sens large, l’autre la recherche, et l’un comme l’autre « la formation » – partagent leurs expériences et points de vue autour d’une notion d’actualité, en dialogue avec les auditrices et les auditeurs. En effet, le public est invité à jouer un rôle actif dans ce débat d’idées et ce questionnement. Ce dispositif vise à permettre aux participants d’établir un espace de pensée « entre » les un.e.s et les autres (Bakhtine et al., 1984 ; Buber, 1999) et donc à différentes logiques de se rencontrer (Le Moigne & Morin, 1999 ; Morin, 2005).
Au-delà des questions de didactique, l’objectif de ces rencontres est double :
– Permettre aux étudiant.e.s de Master de participer à des événements scientifiques, de s’inscrire dans un réseau et de rencontrer ainsi d’autres actrices et acteurs qui se questionnent sur les notions ou questions abordées ;
– Confronter différents univers réflexifs professionnels en décloisonnant la réflexion afin de faire un « pas de côté », potentiellement « scientifiquement impertinen[t] » dans nos questionnements respectifs pour changer de perspective et « inventer de nouveaux chemins et cheminements » (Paveau, 2012).
Le public : Étudiant.e.s de Master MEEF de toutes mentions, étudiant.e.s en Master FLE, Sciences de l’Éducation, en sociologie, psychologie, philosophie, sciences cognitives, Lettres et Langues, etc. ; doctorant.e.s ; enseignant.e.s ; formateurs.rices ; inspecteurs.rices ; chercheurs.euses…
Première Rencontre dialogique : les médiations
Avec Jonas Erin (Inspecteur Général de LVE) ; Birgit Schädlich (Professeure des Universités, Didactique des Langues romanes, Université de Göttingen)
Les médiations, timidement d’actualité en didactique des langues depuis 2001 (Aden, 2012; Coste & Cavalli, 2015; Zarate & alii., 2003), mais plus expressément depuis 2018 (CECRL, 2018 ; Huver & Lorilleux, 2018), ont fait leur entrée dans les programmes de lycée en 2019. En-deçà et au-delà du contexte de l’enseignement des langues, elles touchent les relations entre les individus, entre les typologies de discours et les modalités de communication, entre les cultures, entre les professions, les milieux sociaux ; elles sont de nature didactique, linguistique, sensible etc.
Au cœur de tous les métiers qui s’intéressent à l’humain, les médiations sont donc complexes et toujours ancrées dans le langage au sens large, creuset des langues. Les langues sont comprises ici comme des émergences du langage qui nous relie en tant qu’humains. La dimension langagière trouve ainsi sa place dans toutes les disciplines en éducation, dites à tort « non-linguistiques » (Causa, 2014).
De quoi parle-t-on ? Pourquoi ? Pour qui ? Comment ?
Ces questions et d’autres occuperont les échanges de cette première rencontre autour des l’implication des médiations en éducation et dans nos sociétés.
La rencontre sera suivie d’un moment convivial permettant de poursuivre les échanges de manière informel