Journée d’étude Coorganisée par les laboratoires Dipralang (UPVM) et Modyco (Paris Nanterre)
Organisatrices : Marie Beillet et Élodie Lang
Lors de la première journée d’études consacrée à la consigne (Arras, mars 2020) les interventions se sont concentrées sur un cadrage à la fois historique et théorique. Y ont ainsi été abordés les aspects socioculturels de la consigne mais aussi l’évolution de l’objet au sein des méthodologies et des ouvrages.
Si la consigne est un objet de recherche particulièrement développé en FLM, dans le cadre du système scolaire et des disciplines, du côté du FLE, cet objet n’a été abordé que dans ses dimensions technicistes, en particulier linguistique (Adam, 2001). En tant qu’« injonction donnée pour effectuer une tâche » (Zakhartchouk, 1999), la consigne s’appuie souvent sur un énoncé explicite mais les données nécessaires pour l’effectuer sont parfois implicites et peuvent être sources de difficultés lorsque la culture éducative de l’apprenant diffère de celle du formateur.
Alors que nous sommes entourés au quotidien de consignes, et que tout au long de notre scolarité nous avons été imprégnés des consignes scolaires et de leurs attendus, la conception de consignes ne demeure toutefois pas une tâche simple. Pour qu’une activité soit réussie par ses apprenants, l’enseignant-formateur doit au préalable s’interroger sur l’objectif à atteindre, les moyens nécessaires pour le réaliser et le degré d’achèvement souhaités afin de lever une double ambiguïté : d’une part la compréhension de la consigne elle-même, et d’autre part la compréhension des tâches à accomplir.
Ainsi, en considérant que la compréhension et l’interprétation de la consigne permettent à l’apprenant de se construire une représentation de la tâche ou du but à atteindre, la composition de la consigne est alors primordiale. Cela est d’autant plus vrai que la compréhension de la tâche demandée précède la mise en action et la production (Bruner, 2007).
Cette deuxième journée d’étude, réunissant les contributions de chercheurs en didactique et linguistique du FLE/FLS/FLSCO/FOS, poursuivra les réflexions entamées lors de la première journée en se concentrant sur la formation à la conception de la consigne, les effets de cette dernière sur les productions et représentations des apprenants.
PROGRAMME
Pour assister à la journée, inscription obligatoire : https://forms.gle/QbCAwdDcjKiaQ1hd9
9h30-9h45 Ouverture : Marie BEILLET (Modyco, UMR 7114) Elodie LANG (Dipralang, EA 739)
9h45-10h15 Jan GOES (Université d’Artois) « Mais où sont les consignes sur… la consigne ? »
10h15-10h45 Nathalie AUGER (Université Montpellier 3) « La consigne en FLS : les approches plurilingues et pluriculturelles comme ressources. »
10h45-11h Pause-café
11h-11h30 François RENAUD & Amandine DIOGO (Chambre de commerce et d’Industrie Paris Ile[1]de-France) « Comment répondre aux enjeux de la consigne dans un examen standardisé ? »
11h30-12h Jovan KOSTOV (Université Montpellier 3) « Rôles et usages de la consigne dans les dispositifs numériques. »
12h-12h30 Marie BEILLET (Université Paris Nanterre) & Elodie LANG (Université Montpellier 3) « “Faites l’exercice” : ou comment sensibiliser les étudiants à la rédaction de consigne. »
12h30-14h Pause déjeuner
14h-14h30 Amandine DENIMAL & Rose-Marie VOLLE (Université Montpellier 3) « Faire parler en classe de FLE : l’art de la consigne “suffisamment” équivoque. »
14h30-15h Laurence SCHMOLL (Université de Strasbourg) « Jeu numérique et consigne : impossible entente ? »
15h-15h15 Pause-café
15h15-15h45 Table ronde : Jean-Marc MANGIANTE (Université d’Artois), Luis MENESES-LERIN (Université d’Artois), Jean-Paul NARCY-COMBES (Université Paris III-Sorbonne Nouvelle)
15h45-16h Clôture de la journée